Si nous avons pu découvrir de
nombreuses espèces animales de l'île de la Possession au cours des articles
précédents, j'ai peu évoqué les plantes dont cette île ne regorge pas. ;)
Toutefois, on y trouve quelques plantes atypiques, caractéristiques de ce milieu
humide, venteux et froid. Malheureusement, les plantes invasives ont aussi
trouvé une place sur cette île et envahissent les lieux de passage et la base.
Je ne décrirai pas les plantes
invasives de Crozet dans cet article, mais pour donner un exemple je peux entre
autres citer le pissenlit et l'épilobe. Afin d'éviter la dispersion
de ces espèces indésirables, la Réserve Naturelle met en place un dispositif de
biosécurité. Avant de descendre du bateau, nous devons nettoyer nos affaires de
fond en comble afin d'éviter d'introduire de nouvelles espèces. Interstices
dans les sacs, les chaussures et les scratchs retiennent les graines qui se
disséminent avec joie au cours de chaque rando. Tout matériel utilisé sur base
ou en BDM doit aussi être nettoyé avant d'être utilisé pour les transits. Pour
lutter contre ces espèces, la Réserve Naturelle utilise pour le moment
essentiellement l'arrachage et parfois le brûlage.
Mais revenons à nos espèces
endémiques un peu plus mystérieuses. Tout d'abord nos deux espèces en A: l'Azorelle
et l'Acaena, la première est la
plante emblématique de Crozet, très fragile, en forme de coussins et ne
supportant pas le piétinement; la deuxième est beaucoup plus robuste et s'accroche
à tous les vêtements! Ensuite, viennent les lycopodes avec leur drôle de forme.
Nous trouvons aussi ici quelques choux de Kerguelen, très sensibles aussi à
notre passage, interdit donc de marcher dessus! Plusieurs graminées complètent
le paysage: l'Agrostis magellanica,
le Poa annua (introduite !), le Poa cookii et Deschampsia antarctica. La particularité du Poa cookii est de former ce que l'on appelle des touradons, dans
lesquels il est très difficile de marcher et qui ont valu son nom au Jardin
Japonais. Enfin, le Blechnum penna-marina, une espèce de fougère,
présente de bonnes affinités avec les Acaena. Nous pouvons également citer Juncus
scheuzeriodes ou Jonc de Scheuzer (petit Jonc rouge), qui donne une couleur
rougeâtre aux milieux les plus humides de l'île de la Possession, sans forcément
être visible à l’œil nu.
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Acaena magellanica et Agrostis magellanica
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Azorelle
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A droite de l'image, structure en touradons
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Chou de Kerguelen
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Lycopode de Magellan |
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Habitat
à azorelles caractéristique de l'île
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Une autre sorte de plante originale,
l'hépatique, se retrouve aussi dans les milieux humides. Sa principale
caractéristique est de n'être qu'un seul et même individu qui se reproduit par
multiplication végétative (propagules) et lorsque les conditions sont
favorables, la reproduction des hépatiques peut être sexuée comme les mousses.
Hépatique
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De nombreuses mousses recouvrent aussi les milieux
humides. Pour ne pas les abîmer, nous devons marcher avec des raquettes quand
elles sont abondantes. Cela permet aussi de préserver les azorelles et toutes
les autres espèces.
Enfin, comme vous l'aurez remarqué, à Crozet pas
d'arbre ! Si ce n'est notre pommier à la serre! ;)
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Le pommier
* Merci à Pierre, agent de la Réserve
Naturelle à Crozet, pour sa relecture et les compléments apportés! :)
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HAPPY BIRTHDAY TO YOU !! :-* :-*
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